carnet de voyage sur les battements du cœur

La lune nous attend; le bivouac s'organise

Le berger Bon, matériel de bivouac chargé dans mon véhicule en prévision du retour.

Réponse de la bergère Le temps semble être au sec au moins jusqu'à vendredi. Partante pour une nuit sous les étoiles. ✨

La lune nous attend, Elle est lasse de nous savoir éloignés, Elle a hâte qu'on fasse pleuvoir les étoiles. Viens mon Amour, On va allumer des lucioles dans les ténèbres.

Réponse du berger Yep. Retour, 7h de route. Jeudi comme je covoiture j'arriverai certainement pas avant 16h je te tiendrai au courant.

Humm je vois bien que le programme de jeudi va être de monter le bivouac pour profiter de la nature ensemble sous la couette. J'en suis heureux par avance.

Le berger

L'expansion de conscience comme la perception de la vastitude ont certainement un fondement commun dans cette capacité a être… Je suis ce tout ou je suis amour et plus que cela. Aller à ta rencontre dans cette connexion (ce lien a distance) ressemble a partir dans cette vastitude commune à nos états d'être en expansion que nous avons exploré maintes fois ensemble et sur nos chemins réciproques...c'est y aller en sachant que dans ces espaces hors temps nous nous y retrouvons comme baignés dans une connexion transcendante. La pensée, le mental n'ont plus droit vraiment au chapitre, seul existe un voyage chimérique éveillé qui décrit un chemin énergétique d'exploration dans un lâché prise sans pareil.

Peut être que c'est cette Grâce d'état d'être qui nous enivre. En tout cas c'est comme si la connexion n'avait plus rien de terrestre dans sa vastitude de connexion. Tout en percevant que cette expérience se fait dans nos corps sensoriels bien terrestres et qu’ils s'en retrouvent comme purifiés (vivant une légèreté d'être et plus que cela). Il y a cet apparent paradoxe de voyager loin avec la conscience et de se retrouver avec un corps apaisé ici, maintenant et là.

Être connecté au tout semble être sûrement la meilleure façon de vivre pleinement son incarnation. Être ce Soi sans limites, incarné dans ce corps tel qu'il est .. indélébile joie, indélébile perception, INDÉLÉBILE vastitude.

Écoute finement ce que tu fais insidieusement en guidance pour venir me retrouver a distance.. ce chemin de “méditation” a de forte chance d'être similaire à celui que je décris. Et si tu vois une bifurcation a ta façon de me retrouver, alors je suis tout ouïe.

Réponse de la bergère

Merci pour ces mots. J'aime beaucoup lire ce qui se vit pour toi, la façon dont tu perçois ce qui est ton réel. Je ne sais pas ce qu'il en est précisément pour moi. Mais j'aime bien cette invitation à sentir finement.

Jusque là, sans avoir analysé quoi que ce soit, j'ai la sensation d'une connexion directe qui passe par le corps et vient me chercher sans prévenir. Sensation puissante, animale, délicieusement joyeuse. Elle me fait glisser hors du temps et de l'espace, ici et là à la fois. Et quelques fois, quand j'ai le temps et la disponibilité de le faire, je peux ressentir cette ouverture à plus grand qui se fait, cette chaleur qui part du bas ventre, remonte jusqu'au plexus, jusqu'au cœur et m'ouvre à... L'infinie vastitude.

Alors, puisque j'y mets des mots et de ce fait que je regarde ce qui se vit en moi, je vois qu'il y a ce qui se fait spontanément, comme un appel des profondeurs du cosmos connecté pleinement à mon incarnation, et puis ensuite ce chemin de méditation qui ouvre à l'infinitude. C'est comme si une conscience extérieure passait par mon corps pour venir m'interpeller, me connecter à toi, et qu'une conscience intérieure m'ouvrait à cet amour infini… Extérieur – intérieur… Le jeu de notre incarnation ?

J'en suis là pour démarrer ma journée. J'aime bien. 💜

La bergère

Demain est là tout près. Et moi, je n'ai rien contre (ceci est une référence à la chanson “une belle fille comme toi). Parce que le rien, c'est le rien du Tout. INDÉLÉBILE.

Le berger

Là c'est beaucoup plus près. Juste savoir que demain soir nous sommes ensemble me met en joie.

Je n'aurai pas forcément pris de quoi manger et boire ( de l'eau) pour le bivouac. Je passe te prendre chez toi et on partira avec un seul véhicule pour faire le trajet ensemble.

La bergère

Ce programme me va bien. Nous trouverons chez moi ce qu'il nous faudra pour boire et manger. Nous aurons l'essentiel en nous.

Le berger

Le baluchon le plus important étant nos cœurs

La bergère

Ce sera là où nous trouverons le plein, c'est sûre.

Le berger

Du cœur on dit que ce qui n'est pas donné est perdu. Autant dire que l'amour n'est pas une denrée usuelle.

La bergère

On n'a qu'à s'employer à ce que rien ne soit perdu alors. Je déteste le gaspillage.

Le berger

Mademoiselle a des prétentions (référence à la chanson “une belle fille comme toi”).

La bergère

Absolument !

Le berger

Qui de nous deux a le plus soif d'absolu? Et bien c'est pas gagné de le savoir…

La bergère

Ça se mesure ça ?

Le berger

OUI, En vastitude… Autant dire pas avec des instruments usuels de la science.

La bergère

Il va falloir se faire innovants alors. Ou pas. Il y a des choses inestimables et cela me semble bien en faire partie. Je vais retrouver Morphée dans tes bras . Et si je m'emmêle les pinceaux c'est parce que c'est mon cœur qui s'emballe.

Le berger

On va passer forcément par plusieurs états Demain lors des retrouvailles. Mais s'il y en avait un dont j'ai besoin maintenant ça serait de m'abandonner dans tes bras, confiant, serein, en paix d'être contre toi ..

La bergère

Sourire de cette synchronicité et s'endormir en paix contre toi.

Le berger

Yep oui à 2 ✋

le berger :

Aimer Aimer ! C'est vivre l'expansion. Aimer Aimer ! C'est Aimer, l'autre autant que l'on puisse s'aimer soi même. Aimer Aimer ! C'est accueillir la  vie dans sa globalité, C'est être humain dans sa part d'humanité... Aimer Aimer ! C'est un cercle vertueux, qui donne accès à l'infini,  à cette vastitude. Aimer Aimer, se partage dans un état d'indélébile joie. Aimer Aimer, redéfini le je suis en un je suis tout et plus que cela. Aimer Aimer ! C'est un mouvement perpétuel, comme ces rouleaux de prière tibétain qui sont mis en rotation par le cortège d'humain passant devant. Aimer Aimer collectivement c'est changer le monde.

La Bergère :

Changer le monde, ce n'est pas changer l'autre, mais s'ouvrir à plus de confiance, à plus d'amour.

le berger :

Tout a fait : Ah tiens c'est bizarre j'ai écris “changer le monde” alors que c'est  en premier notre regard du monde qui change quand on apprend à Aimer Aimer... Mais bon en  Aimant  “collectivement”, qu'arrivera t'il ?  Essayons !

” le bonheur n’est pas le sourire que tu affiches quand tu es face aux autres, mais celui qui te reste dans le cœur quand tu es face à toi-même…” (John Joos)

La Bergère :

Elle est jolie cette citation. Au delà de l'apparence, comment je suis avec moi même ? Comment je peux être avec tout ce qui me traverse ? Il est là le vrai questionnement du vivant. Est ce que les évènements sont si insupportables qu'il me faut les modifier ou est ce que je peux me laisser malaxer par ces mêmes événements et accueillir ce qu'ils transforment en moi ?...

Et avec tout ça, est ce que je peux être en tranquillité avec moi même ?

le berger :

On peut conjuguer Aimer aimer de la même façon que Accueillir  Accueillir.

L'abandon total à tout ce qui nous traverse reste je pense le seul cap possible au repos du questionnement.

La Bergère :

Aimer, Accueillir, Abandon... On retrouve aussi ce même A *

le berger :

Et bien le chemin est grand si on n'est qu'à la première lettre de l'alphabet

La bergère :

Je sens dans cette vulnérabilité en moi quelque chose qui cherche à naître, ou peut-être qu'à n'être. Je viens de vivre une séance d’accompagnement magnifique. J'apprends millimètres par millimètres, (c'est encore une autre dimension que le pas à pas), à reconnaître ce précieux joyaux en moi qui sait donner naissance, être là pour accueillir ce qu'il y a de plus précieux en chacun. Je me sens privilégiée. C'est avec ce savoir venu des profondeurs de l'humanité, de notre terre mère, que je peux offrir au monde. Et comme c'est un savoir qui ne s'appuie sur aucune structure apparente, cela ne m'est pas facile de le mettre en forme. Mais pas facile, ne veut pas dire impossible. 

“ C’est avec le temps donné au silence que la brume de l’indicible se lève et laisse la place au cristal limpide de l’être”

J'ai écrit cette citation mais aussi un texte à la suite de ce qui s'est vécu ce matin et sûrement aussi de ce qui infuse de notre temps sans temps. Je n'ose pas te le mettre là, et te le partager !

le berger :

Timidité de partage ? La brume de la timidité peut se dissiper au détour d'un envol, pour laisser apparaître les traces d'un passage accueilli dans le sable comme une encre invisible se laissant désirer.

La bergère :

Une encre invisible se laissant désirer… Il semble en effet que la pluie n'y suffira pas pour effacer l'encre. Qui a parlé d'encre indélébile ??

Alors voici le texte: “ Le besoin de temps, incompressible, est à la mesure de la sensibilité qui cherche à se faire entendre. De la même manière que l'essentiel est invisible pour les yeux, l'essentiel est inaudible pour les oreilles. Ce qu'il y a de plus précieux en nous ne peut s'entendre que dans l'espace que l'on donne au silence. C'est en cela que le besoin de temps est proportionnel à la sensibilité et peut être plus encore à  son impérieux besoin d'être partagée.

Le silence est à la fois manifestation et remède. Le silence est expression de ce qui ne peut se dire, par pudeur ou parce que l'on ne sait lire dans le brouillard des émotions entremêlées ; il manifeste aussi ce qui ne peut être entendable. Et dans ce sens, il est préservation de ce qu'il y a de plus intime, de plus subtil, de plus précieux en Soi. Il est remède parce que c'est dans le silence que se lisent les émotions mêlées. C'est avec le temps donné au silence que la brume de l'indicible se lève et laisse la place au cristal limpide de l'Être. C'est parce que j'ai su prendre soin de ce qui m'est intime, de mon extrême sensibilité, que je peux aujourd'hui prendre soin de la vôtre, entendre au delà des mots ce qui ne peut être réduit à des concepts approximatifs, ou ne pas être entendu du tout. L'essentiel est inaudible pour les oreilles. On n'entend bien qu'avec le cœur. Le cœur est silence. Il est cet espace cosmique qui a toujours été et reste de manière immuable ouvert à ce qui est pour chacun. Quand je vous accompagne, c'est avec les oreilles du cœur que nous parvenons ensemble à mettre en mots l'indicible avec le plus de justesse possible et sans l'abîmer. L'indicible est ce qu'il y a de plus sensible en vous. C'est aussi ce qu'il y a de plus vivant. Ainsi, lorsque le cœur se rend disponible, les émotions se démêlent, les mots s'alignent, et la circulation de la vie reprend son cours de manière organique ! “

La bergère toujours :

C'est peut être cela que nous faisons à notre manière : laisser nos cœurs disponibles. Quand les corps s'aiment sans limite, ils manifestent l'ouverture du cœur, sa disponibilité, cet espace infini d'abandon à ce qui nous dépasse.

L'Amour est ce qui guérit et ce qui ouvre pleinement à nos capacités de guérison pour Soi et pour les autres. S'il est nécessaire de le cultiver en Soi, il est tout aussi essentiel de le recevoir d'autrui et de le donner. Donner- recevoir est indissociable sous peine d'épuisement de nos ressources. L'Amour est l'état qui appelle à s'expérimenter en ce monde. Et l'expérience est corporelle par essence.

Cette partie là, je ne l'ai pas partagée sur les réseaux. 😅

Le berger :

😘 je n'ai pas de mots . Relire pour goûter

Le berger :

Je relis et je relis ce que tu as écris… Dans le silence  avec lenteur et avec le temps de laisser infuser chaque vision. Mon cœur, je le sens en moi, vibre de lumière et de douce chaleur. Il y a un chemin de grande justesse qui y mène à ce cœur vibrant vivant au quotidien. Un chemin qui lui donne le droit au chapitre de guider nos gestes aux quotidiens. je peux ce matin écouter mon cœur via la douce chaleur qu'il emmène dans ma poitrine. Je peux écouter mon cœur par l'accueil qu'on lui a concocté dans ce nid douillet de bivouac où on a laissé le temps au temps pour que nos corps fassent le chemin d’Aimer Aimer.

Annie Marquier '“le cœur est au commande” ( encore un A)  donne la base; toi tu en donnes le fil d'Ariane (encore un A) du vivant cherchant a serpenter.

Dialogue intérieur de la bergère

La nature dans sa pleine générosité accueille une nouvelle fois nos âmes avides d’absolu.

Les corps se trouvent, se sentent, s’expriment, se posent et se retrouvent, se tendent, se détendent, se donnent, se lâchent, se re lâchent, soupirent, s’invitent dans une danse d’une profonde intensité.  Intimité et intensité dialoguent dans une heureuse louange. Celle d’un éternel mouvement qui ne cesse d’être créateur de lui-même.

Tout à l'entour est habité de grâce. Du chant de la pluie légère ou plus appuyée, à la lumière mouvante sur le lac étalé aux abords de Nous;  du jonc qui plisse sous la délicatesse des gouttes dont il se pare, aux bouquets tendus à l’aube par le pin bienveillant sur lequel a pu se nouer le lien de la toile qui nous abrite; de la lune orangée bien heureuse de naître devant nos cœurs ouverts à la nuit, au gris feutré du matin laissant une multitude de nuances sous nos paupières au repos;  des conversations joueuses des oiseaux, à ta main qui se fait présence sur mon ventre.

Cela se goûte comme le parfum du premier jour du Monde. Celui dont on n’a trouvé d’autres termes que celui d’éternité. Il porte d’ailleurs en lui la première lettre de l’alphabet. Et qui sait si, à elle toute seule, elle n’est pas aussi son Oméga.

Amour, Abandon, Abondance, Accueil, Aimer, Aimer Aimer…

Comme une multitude de mots pour exprimer ce qui n’a ni début ni fin, le Tout, l’unité, le plein, la manifestation du vivant.

L’Amour se partage abondamment pour que l’on n’oublie pas l’essence de ceux que NOUS SOMMES; ce JE SUIS au pluriel si bien illustré par le mot “Ubuntu” véhiculé par une langue africaine, le bantou. Il signifie: “je suis ce que je suis grâce à ce que nous sommes”. On peut aussi le traduire par “humanité”, ou “générosité”. Ubuntu a cette saveur de l’ indélébile joie de l’échange authentique.

Je le goûte au travers du subtil parfum de ta peau sous ma langue mêlant sa texture et ce qui m’émeut mais ne trouve pas de mots.

La bergère

Je te sens loin, loin, loin… T'es tu perdu dans les rouages d'une turbine gigantesque qui t'aurait presque avalé tout entier ? Ou as tu reçu une double portion de boulettes de chite pour le mois, qui te donne à voyager dans des contrées lointaines ? ( Les boulettes de chite sont en référence à un rêve que j’avais fait dans lequel mon berger recevait des boulettes en guise de salaire à son travail, dans le monde réel c’est une substance non consommée par le berger) Ou t'es tu simplement éloigné de cette connexion cœur à cœur pour te retrouver dans d'autres cieux? Mes signaux de reconnaissance sensitifs sont faibles.

Le berger

Ce début de semaine a était une plongée dans des calculs sans fin. Mon cœur est pourtant là. Et me perdre dans le tien d'une pensée, d'un soupir, d'un silence m'apaise toujours autant. J'en suis grisé intérieurement. Ça semble tellement sans limites ; presque à toucher l'absolu. Alors oui, si je m'y perds c'est que parcourir l'absolu enivre en mettant du baume au cœur.

La bergère

J'ai 2 élans qui tirent semble t-il dans 2 directions différentes : te laisser pleinement dans ta plongée ou venir t'y chercher et t'emmener vers cette folle chevauchée sauvage qui nous connecte chacun à notre nature originelle.

Le berger

L'avantage de où on en est, c'est que l'on peut emprunter les deux chemins simultanément pour se retrouver. Love love 💕

La bergère

Oui, les 2 chemins semblent être différents et c'est comme s'il y avait un point de convergence qui menait à une même source?

Le berger

C'est comme accepter, plutôt, que l'on peut se dédoubler dans deux univers où on peut serpenter simultanément. Être ici et là bas a la fois.

La bergère

Il y a des instants où je te sens en effet ici et là bas. Mais quelques fois je te sens si lointain, tellement absorbé que j'ai la sensation que le fil de la merveille entre toi et moi pourrait tout aussi bien disparaître, l'air de rien, si discrètement qu'on ne l'entendrait pas, que personne ne remarquerait qu'il s'est fait si fin qu'il en a disparu dans le vacarme du monde.

Le berger

Savoir que fermer les yeux, me suffit pour être avec toi. J'entends tes inquiétudes, ça n'empêche que lorsque la nuit tombe il n'y a plus de calculs qui tiennent sinon celui d'être dans tes bras, ou la tête contre toi au plus près de ton ventre pour y faire des micro sommeils.

La bergère

J'ai sûrement besoin du poids de quelques mots pour que ta tête se fasse lourde sur mon ventre. C'est ce que je viens chercher ici, comme mon nez cherche dans le creux de ton cou à humer ta présence.

Le berger

S'enivrer de présence et de touché. C'est tout le corps qui devient l'expansion du cœur à la recherche d'un autre cœur aussi vaste afin que tous les sens possibles puissent se connecter ; à donner autant qu'à recevoir.

Le mardi est loin du vendredi passé et pas assez près du vendredi à venir ; le moment de bascule entre “ce qui a nourrit” et la promesse de “ce qui va de nouveau nourrir”.

La bergère

La connexion du cœur est vaste, reliée au cœur de la terre. C'est comme si elle missionnait le corps entier pour sentir plus précisément ce qu'il en est d'un cœur à l'autre, d'un être à l'autre.

C 'est vrai, le mardi est comme ce point de bascule entre ce qui est déjà loin et ce qui est encore bien loin .

Le berger

En même temps il suffit que je sente mon cœur (physiquement dans ma poitrine) pour me sentir connecté avec toi . Je crois qu'ils se sont mis un peu à l'unisson de pouvoir goûter à l'absolu. Et ça s'est très réconfortant.

La bergère

Pour moi c'est un peu différent. Quand la connexion est claire et puissante, le message est clair. Quand elle l'est moins, mes antennes se mettent en mode attention et ma tête en mode alerte prête à bloquer si la fluidité de l'échange ne se fait plus sentir.

Le berger

Et bien écoute mon cœur maintenant, il est tout à toi.

La bergère

Oui, je le sens. Pas facile d'être un humain aimant. Le cœur n'a pas toujours été respecté. Il y reste des traces qui demandent à ce que j'en prenne soin.

Le berger

On en prendra soin ensemble.

Dialogue intérieur de la bergère

Ce jour a vu l’espace fleurir entre nous.  Mon corps sait que tu es présent et à la fois lointain. Nos activités terrestres nous amènent sur d’autres rivages. Presque étonnant cette distance dans cette évidente présence. Comme si nos pas s’étaient égarés. Ils nous ont laissé seuls de part et d’autre de plages séparées par une immensité aquatique. Il semble qu’il y ait erreur, comme un aiguillage mal réglé qui ne nous aurait pas ramené en nos centres.

Ce peut-il qu’en nous éloignant l’un de l’autre la Vie nous éloigne de nous-même?

L’Amour partagé m’offre à être pleinement en vie. La connexion de nos corps et âmes voit mon cœur déployé offert à l’humanité toute entière. Ce pourrait il que sans présence aimante, il s’assèche et se ferme comme une algue à marée basse, comme une belle de jour à la tombée de la nuit ?

Mon ventre guette le fil invisible qui le relie à toi. Il est gourmand des signaux puissants et subtils de l’Amour qui porte en lui l’absolue démesure. L’Amour ne supporte pas la tiédeur des cœurs trop éloignés.

Le berger

tic tac … tic tac …. 👂 💓

La bergère

Tic tac... Tic toc... Toc toc... L'horloge a perdu la tête, comme arrêtée au milieu de nulle part. Elle suit le mouvement du Monde dans sa folle course au temps. C'est ce qu'elle a trouvé de mieux. Être là en son centre pour ne pas perdre le sens de ses aiguilles. Elle ralentit le temps. Le prix se paye cher pour les amants aimants. La seconde a subi une inflation jamais vue jusque là. Ils sont pourtant conscients du temps offert au temps au delà des minutes; de ce que la matière gagne à se donner le temps. Tic tac... Tic tac. L'horloge d'être entendue, a retrouvé le rythme du pas de l'homme. Ou peut être est ce celui du cœur qui bat? Tic tac, tic tac... Toc, toc, toc, toc...

Le berger

J'aime bien passer la journée avec comme une bienveillance accentuée à percevoir mon cœur dans ma poitrine. Le sentir c'est comme te sentir; ou te parler à partir de lui, ou être plutôt, simplement me sentir lié.

Rappel historique : Pour dire je t'aime, les indiens Yanomami en Amazonie disent : Ya pihi irakema, qui signifie j'ai été contaminé par ton être – une partie de toi y vit et y grandit!

Et je dirais que c'est dans mon Cœur que je sens le plus où tu habites.. ou tout au moins ou j'ai envie de t'inviter, et te sentir.

La bergère

Très doux ce rappel historique.

Le berger

J'ai des larmes qui me montent,.... de t'aimer ! Oui t'aimer sans filet De l'entièreté de mon être, de mon corps, de mes émotions, et de plus que cela  envers l'entièreté de ton être, de ton corps, de tes émotions et de plus que cela. J'ai des larmes qui me montent,.... de bonheur ! Par soif d'absolu autant venant de toi que de moi. Par synchronicité de nos absolus Par synchronicité de nos différences qui trouvent un émerveillement a créer l'instant présent. J'ai des larmes qui me montent. Et j'aime les laisser me traverser de grâce, comme des messagers de se sentir privilégié d'avoir des larmes de gratitude vis a vis de la vie que nous goûtons. De la vie que nous invitons,  De la vie que nous inventons...

Enfin un peu de poésie pour ce soir. J'ai été long à prendre ma plume. C'est très différent d'écrire avec la tête ou de laisser parler les émotions depuis le cœur.

La Bergère

Pas toujours possible d'être dans la poésie. Et pourtant c'est si bon. Oui c'est clair. Mais nous sommes faits de tout ça. Et de bien plus encore… Tiens, j'ai déjà entendu ça quelque part ! 😘

Le berger

J'avais l'impression que l'on a déjà tant écrit pour cerner la vastitude de nos états que ce n'était pas possible de le faire encore sans faire de redites. Mais la vastitude  n'a de limite que la vastitude… Alors ça va, c'est comme être qu'à la première lettre de l'alphabet il y a de la marge a explorer l'inconnu, à se laisser surprendre à tirer une émotion et à lui faire raconter son histoire en vers.

J'aime les larmes : commence par l'émotion qui me vient . Je crois que c'est la seule façon de tenir l'émotion et de plonger dedans.

La Bergère

J'adore tes larmes. Je viens les goûter sur le côté de ton visage et je m'en enivre. Un élixir de Vie dont personne ne connait vraiment la recette, et qui a des pouvoirs secrets. Il donne à tisser ce qu'il y de plus spécial en ce monde. Ce fil unique qui n'existe qu'entre toi et moi. C'est vrai. Moi aussi je me laisse surprendre à laisser mon doigt se promener sur le clavier et à voir ce qu'il écrit depuis cet endroit où le cœur compose sa mélodie.

Le berger

De la poésie “t'aimer sans filet ! “, Oui,  mes peurs ,ou les êtres que j'ai été un peu réticent à oser risquer l'investissement de tout mon émotionnel dans cette rencontre qui est la nôtre, semble avoir un peu déclaré forfait. Un peu à la façon dont tu écris ou dis “de toute manière je n'ai pas vraiment le choix car mon corps appelle “.

_”La vie ne devrait être qu'abandon à vivre heureux !” Ça paraît si simple  dit comme cela ! Un peu à la façon des sages indiens en mode voie directe qui disent : tout est déjà là, vous n'avez rien a faire que de réaliser que tout est déjà là..  juste un léger ajustement de votre regard sur toutes choses !

Et bien quand tu es a côté de moi. Oui tout est déjà là, dans mon cœur et autour de moi!

La Bergère

Mais oui, c'est exactement ça !! J'adore comment tu le formules. 💜 En quoi on ne s'offre pas à s'abandonner au bonheur d'être heureux ? C'est une vraie question! Je sens aussi cet état d'être d'une grande simplicité et pleinement ouvert quand je suis avec toi. Ce Tout est là. Pourtant, je suis heureuse avec moi même. Mais c'est comme s'il y avait une sensation de plein à tes côtés. Je vais aller me reposer mon A. Fermer les yeux et te sentir tout près.

Le berger

Les regards l'un vers l'autre n'ont rien d'enfermant. Tu peux tout être : Vulnérable, extravagante, fragile, guerrière tendre et douce à la fois, belle et perverse “pourquoi pas” à la fois. (encore une référence à cette chanson “une belle fille comme toi”). Tout me va ! Et sur tes paupières fermées je te fais un petit bisous, avant de te border et de me coller à toi pour aller rêver ensemble dans une douce nuit.

la Bergère

Je me sens très libre en effet à tes côtés. Je sens ta présence réjouie de me voir évoluer. Je sens ta joie à pouvoir te laisser surprendre ou pas. Je ne sens aucune pression et ça c'est extrêmement doux. C'est aussi ce qui me permet d'être celle que je suis dans ce que je te dis de moi. J'ai aussi un plaisir immense à t'accueillir et à te découvrir dans tes multi-facettes.  Bonne nuit nos corps et cœurs ensemble. J'ai adoré notre échange.

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