Je suis sans Soi; je ne suis plus chez moi
La bergère
Où es tu mon Amour ? Es tu parti visiter un autre univers ? Une autre planète ? Un autre espace sans lieu ni temps ?
Le berger
Je suis avec toi, sans pouvoir lever le petit doigt sur mon clavier. Tu as raison, je suis chez ma mère. C'est beaucoup plus tendu pour moi, ce qui me rend moins disponible. C'est incroyable ces interactions! Vivement que je retrouve mon espace, ma vastitude. C'est restreint d'un coup.
Prend moi dans tes bras pour que ça aille mieux.
J'y retourne…
La bergère
J'allais te mettre un mot pour te dire que je sentais le kidnapping... Je suis disponible et avec toi . Mes bras se retrouvent à t'envelopper et mon cœur auprès du tien. Respire avec moi mon Amour. 💛 Et rappelle toi... “Cela aussi ça passera”... Seul l'Amour perdure à tout jamais.
Le berger
Sniff…. Je veux plus de tendresse…
La bergère
Il est un pays où les papillons ne cessent jamais de voler. Quand ils se posent, ils prennent soin de le faire chacun leur tour pour que jamais les couleurs ne cessent de virevolter à l'entoure. Leur délicatesse est sans limite. Ils frôlent nos corps alourdis pour venir y glisser la légèreté du souffle. La lumière est leur amie. Partout où ils sont, elle est. Et partout où elle est , elle ouvre des espaces d'amour infini qui accueillent et transforment presque instantanément le brouillard en clarté, la douleur en paix, la peur en confiance. Ce pays est le nôtre mon Amour. Il est là chaque fois que l'on respire avec le cœur ouvert, chaque fois que nos lumières intérieures se rejoignent dans l'expiration du cosmos. Viens, il attend impatiemment de sentir nos souffles mêlés.
Le berger
Merci. La lumière aux fonds du tunnel, c'est notre amour.
Dialogue intérieur du berger
Me voici subitement sans Soi, Car, Je ne suis plus chez moi, Je suis chez ma mère, Et c'est l'enfer ! Ici c'est pot de terre contre pot de fer Ma délicatesse, n'a d'égale que l'abîme d'un autre monde où on me regarde de haut. Comment ne pas se sentir étranger à ce qui reste de ma propre famille de sang. Mon exil familiale se paye cash aujourd'hui. J'ai décidé de pas répondre à tout acte perçu comme agressif a mon encontre et à l'encontre de ceux que j'aime. J'ai décidé de passer tous ses caprices. J'ai décidé de ne rien entendre à ses pics. J'ai décidé que 26h pour finir l'année a tenir pour sauver les apparences c'était faisable. Je n'ai pas mesuré les exigences d'en face Je n'ai pas mesuré les sacrifices d'état d'être pour seulement paraître Je n'ai pas mesuré comment les arts de la table auquel il faut se plier ici font que, ce n'est pas moi qui mange du foie gras, mais moi que l'on engraisse pour acheter mon silence. C'est une farce… être là est une immense farce. Ce monde qui tourne a l'envers est juste devant moi. Il a la couleur de ma mère, il a la dégaine de ma mère, il a les paroles de ma mère, il m'a enfanté par la chair et la souffrance, par un amour bien trempé comme une lame de rasoir. Ce monde a l'envers me toise au plus près de mon être avec cette question implicite : qui es tu pour penser briller autrement ? Je suis moi, Merci Maman de me rappeler tout le chemin parcouru. Merci Maman de me rapper que des arts de la table ou tu excelles, j'ai choisi ma voie qui sont les Arts d'aimer. Merci de me montrer avec la nourriture comment aimer d'un soit disant amour inconditionnel peut arriver à étouffer l'autre par gavage et overdose.. Comment le trop est l'ennemi du bien. Merci de me montrer les limites des univers pyramidaux. Quand il faut décider pour les autres ce qu'ils doivent manger et qu’ils soient heureux de ce que l'on leur donne… Ceci représente tellement l'attitude du gouvernement que j'en comprends mieux les rouages et leur indignation lorsque le petit peuple et plus ne les remercie pas… Quel ingratitude de ma part… Je te comprends. Tu fais tant pour moi.
J'en comprends notre non communication... pendant toutes ces années cette tragédie humaine est toujours là...intacte... Ta constance Maman, n'a d'égale que ma persévérance à vivre autrement. . Tu es mon endurance. Ce cheval de Troie dans lequel mon cœur était dissimulé c'est moi. De cette forteresse familiale. Je me suis rebellé, non pas pour te changer mais pour vivre ma liberté. De ce cheval de Troie mon cœur c'est ouvert. Et il brille pour moi et ceux (celles) qui veulent bien le voir. Il ne se veut pas aveuglant. Il se veut, avec le temps, juste d'une intensité réglable à la hauteur de l'accueil qu'il rencontrera en face. Il sera aux anges de pouvoir briller de tous ses feux pour celle qui partagera son absolu.. Et aujourd'hui, je rend grâce de savoir que mon amour a trouvé écho.
La bergère
J'ai hâte de te sentir avec toi-même. Je suis heureuse de savoir que demain est tout proche. Nous allons aller respirer ensemble cette nature qui nous ramène à notre nature. Nous allons aller nous nourrir d'amour et laisser le foi gras à ceux qui n'ont que ça pour survivre en ce Monde. Je t'aime. Ce n'est pas que tu brilles et risques d'éblouir autour de toi. Tu es lumineux et ta lumière est une aubaine pour l'humanité entière.
Je suis aussi très touchée de la confiance que tu m'offres à partager tout cela.
Le berger
Enfin je peux retrouver petit a petit ma vastitude, Et enfin oser dire je t'aime d'un cœur libre
La bergère
Tu me manques quand tu es loin de toi. J'ai hâte de te retrouver là où tu te retrouves. Est ce que je peux être avec toi pour t'accompagner sur ce chemin de retour chez toi? Je sens que je ne pourrais faire ça que tout près de toi, dans une présence corporelle. Le cœur à cœur ne suffit pas quand le cœur s'est coupé du Monde. Il faut un corps à corps, yeux dans les yeux, main dans la main. Tu me manques quand tu ne t'habites plus.